Les lauréats

Description

Estelle Ewoule Lobe est une défenseuse des droits de l’Homme camerounaise et co-fondatrice de l’Action pour la Protection en Afrique des Déplacés Internes et des Migrants Environnementaux. La lauréate est engagée au sein de la société civile camerounaise et lutte pour la protection des droits de l’Homme des personnes vulnérables, la préservation de l’environnement et contre le changement climatique. Son militantisme vise aussi à combattre les crimes environnementaux comme l’exploitation illégale du bois et le trafic d’espèces protégées, et à prévenir l’immigration irrégulière à travers la sensibilisation des jeunes aux risques et leur insertion au niveau national.

« Merci pour ce programme qui était d’une richesse inouïe pour moi. (…) Il y a eu ce foisonnement culturel qui m’a permis de m’ouvrir à d’autres cultures. »

Interview d’Estelle Ewoule Lobe – 7 février 2023

Pourriez-vous vous présenter ?

Moi c’est Estelle Ewoule Lobe, je suis de nationalité camerounaise. Je suis co-fondatrice et secrétaire exécutive de l’association nommée Action pour la Protection en Afrique des Déplacés Internes et des Migrants Environnementaux, plus connue sous l’acronyme APADIME. Je travaille globalement sur les crimes environnementaux autour du bassin du Congo, je renforce la résilience des communautés locales forestières sur leurs droits procéduraux et substantiels. Actuellement, je fais partie d’un réseau très fort au niveau de l’Afrique centrale mis en place par la Global initiative Against transnational crime à travers son fonds de résilience. Ce fonds vise à financer et à outiller les acteurs auprès de la société civile qui travaillent sur le terrain, afin d’atteindre des résultats positifs au niveau de la réduction et de la dénonciation des crimes illicites.

Qu’attendez-vous de l’initiative Marianne dans la consolidation de votre projet ?

En fait ce que j’attendais premièrement de l’initiative Marianne quand j’ai postulé c’était un renforcement de mes capacités dans le domaine de la cybercriminalité et dans le développement de mon réseau de travail. Je me suis dit que c’était une initiative qui allait m’ouvrir d’autres horizons et qui allait me permettre de côtoyer divers acteurs internationaux. Je voudrais bénéficier de l’expertise de ces acteurs-là, et de l’expertise de certains acteurs clés de l’initiative Marianne, notamment son réseau d’avocats et son réseau à Sciences Po.

Quelles sont les activités qui vous ont été le plus utiles depuis le début du programme ?

En fait toutes les activités de Sciences Po en passant par la formation sur la création et le fonctionnement des associations françaises. Toutes ces activités sont en train de m’apporter un plus dans mes connaissances.

Quelles sont les activités futures qui vous apporteront le plus selon vous ?

J’aimerais pouvoir monter une autre association ici en France qui travaillera un peu dans les mêmes axes que ce qui je développe déjà en Afrique, mais surtout avec un axe concernant les migrations. C’est une thématique sur laquelle l’association travaille beaucoup au Cameroun. Il y a un réseau avec d’autres acteurs de la société civile, donc je compte à travers l’association qui sera mise sur pied ici en France essayer de travailler sur cette problématique-là en mobilisant des fonds pour pouvoir combattre la migration dans les zones de départ en Afrique centrale.

Souhaitez-vous ajouter quelque chose ?

Je voudrais juste dire que c’est une très belle expérience que je suis en train de vivre grâce à l’initiative Marianne. J’espère que cette initiative permettra aussi à plein d’autres acteurs après moi de pouvoir bénéficier de l’expertise et de l’expérience que ça nous apporte, et qu’au sein de l’initiative Marianne nous puissions créer un très vaste réseau de défenseurs des droits de l’Homme dans le monde.